

Le secteur du bâtiment fait face à un double défi : répondre à l’urgence climatique et produire des logements accessibles. Pourtant, la réglementation environnementale 2020 (RE2020), en vigueur depuis janvier 2022, a franchi un nouveau palier d’exigence au 1er janvier 2025. Si de nouveaux renforcements sont attendus en 2028 et 2031, la ministre du Logement, Valérie Létard, souhaite dès à présent engager une démarche d’anticipation et d’adaptation. Pour cela, une mission a été confiée à Robin Rivaton, expert reconnu du secteur immobilier. Elle vise à évaluer les impacts économiques des futures normes environnementales sur la construction neuve. Ce travail concerté et mené avec les professionnels du bâtiment, les collectivités locales et les acteurs publics permettra d’alimenter les réflexions sur l’évolution pour 2028. L’objectif sera de maintenir une ambition écologique forte sans compromettre la capacité à produire des logements pour tous.
Dans un contexte de tension sur le logement et d’attente forte des élus locaux, cette mission s’inscrit dans une volonté de simplifier les démarches tout en tenant compte des réalités du terrain. Elle sera accompagnée, dans les prochaines semaines, de nouvelles annonces pour moderniser l’instruction des autorisations d’urbanisme, soutenir les maires bâtisseurs, et réduire les délais de recours. Comme l’a rappelé Valérie Létard : « L’urbanisme et le logement doivent être au service de nos concitoyens, et non une source de blocage. » Le gouvernement entend ainsi simplifier les normes pour pouvoir relancer la construction, sans toutefois renoncer aux engagements et exigences de la transition écologique. Ces mesures semblent ambitieuses, mais pourtant cruciales pour débloquer un secteur plus que tendu. De fortes attentes se dressent autour de ces décisions autant pour les professionnels du secteur que pour les particuliers.